1 - SOLIDARITE-PALESTINE
Que faire pour la Paix ?
Le sang coule à nouveau sur la terre de Palestine.
Brutalité de la répression des forces d¹occupation et
réactions exaspérées d'une population recrue d'avanies
et de désillusions s'enchaînent. Si la responsabilité
immédiate de la violence incombe clairement à la provocation
d¹Ariel Sharon, dont Ehud Barak s'est fait le complice
en lui fournissent une escorte de gardes du corps pour
se rendre sur l'Esplanade des mosquées, c'est en réalité
la politique menée depuis de longues années par les
gouvernements israéliens, de gauche comme de droite,
qui a conduit à la situation actuelle. Il est à craindre
que les désordres ne s'arrêtent pas avant d'avoir fait
beaucoup d'autres victimes et de dégâts. Inéluctablement
toutefois, le moment viendra où il faudra bien faire
place à la raison. C'est à une réflexion de fond qu'il
convient de s'attacher d'urgence.
Nous rappelons que l'armée israélienne est une force
d'occupation dont la présence en Cisjordanie, à Gaza
et à Jérusalem-Est depuis 1967 est illégitime. La politique
de colonisation viole ouvertement les résolutions des
Nations unies, ainsi que la IVème Convention de Genève
sur les territoires occupés. Ceux-ci, il convient de
l¹avoir à l'esprit, ne représentent en Palestine que
20 % de la superficie totale, les Palestiniens
ayant fait la concession majeure, courageuse, d'accepter
que 80 % de leur patrie d'origine soient dévolus
à un Etat israélien. Les accords d'Oslo auraient du
progressivement rétablir dans ces territoires une situation
normale, prélude à la création d'un Etat ; mais
Ehud Barak pas plus que son prédécesseur ne les a appliqués.
La politique de dépossession continue de la population,
génératrice de désespoir, s'est poursuivie. C'est à
cette situation véritablement coloniale qu'il faut aujourd'hui
mettre fin.
Nous en appelons à la communauté internationale, en
particulier à l'Union européenne et au sein de celle-ci
à la France, pour qu'elles sortent enfin de leur passivité
devant le déni de justice infligé depuis des décennies
au peuple palestinien. Il est indécent de mettre sur
le même pied occupant et occupé, l'oppresseur et celui
qui s'insurge contre l'oppression, une armée régulière
dotée de tous les moyens modernes et qui n¹hésite pas
à s'en servir, et des manifestants dont la plus grande
partie sont des jeunes qui n'ont d'autres armes que
des pierres. Il est irresponsable et dangereux de chercher
à dissimuler la nature politique du conflit derrière
un affrontement entre communautés religieuses, au risque
de nourrir les extrémismes de tous bords. Il est dérisoire
d'appeler à la reprise pure et simple d¹un processus
de paix gravement déséquilibré et qui n'a pas fonctionné.
Car en réalité contrairement aux informations selon
lesquelles l¹entêtement de la partie palestinienne à
propos de Jérusalem aurait fait échouer un accord tout
près d'être conclu, les discussions ont achoppé non
seulement sur Jérusalem-Est mais également sur tous
les autres problèmes - droits des réfugiés, statut des
colonies, frontières - Pas plus que Yasser Arafat, aucun
responsable palestinien n'aurait pu souscrire aux conditions
posées par la partie israélienne, qui rendent impossible
l¹établissement d'un Etat viable.
On ne sortira de la situation dramatique actuelle et
on n'échappera au danger de son aggravation que par
un changement radical des bases de la négociation faisant
impérativement droit aux résolutions des Nations unies.
Les Etats-Unis, qui se sont discrédités par leur partialité
systématique, ne peuvent plus prétendre s'en réserver
la direction exclusive. Les pays arabes, l'Europe, les
Nations unies, entre autres, ne doivent pas accepter
d'être plus longtemps écartés de la recherche active
des moyens d'établir une paix juste et durable au Proche-Orient.
Il est grand temps de mettre fin à la démission de la
communauté internationale qui a permis à l¹Etat d'Israel
d'agir depuis plus de cinquante ans comme s'il était
au-dessus des lois. Après avoir adopté des résolutions
solennelles, les Etats membres de l'ONU, et tout d'abord
les grandes puissances, ne peuvent se défaire de la
responsabilité de leur application ni, moins encore,
tolérer la mise en oeuvre de politiques qui en prennent
ouvertement le contre-pied.
L'inaction n'est plus de mise. L'une des pires menaces
qui pèsent aujourd'hui sur les territoires occupés est
le projet de séparation évoqué aujourd'hui à Tel-Aviv,
qui consacrerait leur découpage en parcelles isolées
les unes des autres et coupées de tout contact avec
l'extérieur, les condamnant ainsi à l'asphyxie. Reculer
à nouveau devant des sanctions que l¹on n¹hésite pas
à prendre ailleurs ne servirait qu¹à laisser carte blanche
aux ennemis de la paix. Dans l¹immédiat des mesures
doivent être prises pour protéger la population palestinienne
et une commission d'enquête véritablement internationale
mise en place. L'Union européenne doit annoncer qu'elle
est prête à reconnaître dès sa proclamation l'Etat dont
elle a reconnu qu'il était un droit inaliénable des
Palestiniens. Elle doit suspendre sans délai les accords
de coopération qu'elle a passés avec Israël.
La France, quant à elle, ne saurait se dérober à sa
responsabilité de jouer un rôle à la mesure de sa vocation
et de ses traditions dans la région. Nous en appelons
à ses plus hautes autorités pour qu'elles prennent les
initiatives qu'exige la situation. Le respect des droits
du peuple palestinien ne peut plus admettre aucun retard
ni aucune compromission.
Appel du Comité
de Vigilance pour une paix réelle au Proche-Orient
samedi 4 novembre 2000
Le CVPR-PO vous invite à ajouter vos signatures en
bas de cet appel et à apporter votre contribution aux
frais de publication.
BP n°8,
92192 Châtenay-Malabry cedex,
fax : 01 30 40 03 88,
CCP : 41-675-48 J La Source.
Première liste des signataires : Hasna ABID,
Etienne BALIBAR, Dominique BALLEREAU, Michel BARAK,
Daniel BENSAJID, Jacques BIDET, Guy BLOCH, Pierre BOURDIEU,
Maurice BUTTIN, Denis COLLIN, Francis COMBES, Anne CYNGISER,
Christine DELPHY, Gérard FAY, Jacques de la FERMIERE,
Boutros HALLAK, Ghaiss JASSER, Georges LABICA, Pierre
LAFRANCE, Jean-Marie LAMBERT, Patricia LATOUR, Josette
LENDI, Gilbert MARQUIS, Jacques MILLIEZ, Francis MORVAN,
Raymond DU MOULIN, Jacqueline OLIVIER, JosŽ PAOLI, Christophe
RAMAUX, Roshdi RASHED, Roland RICHA, Khaled ROUMO, Alain
DURIGNEUX.
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Témoignages
La liste de diffusion "Point Palestine" éditée
par la section de Marseille de l'AMFP en est à son 111°
numéro. On dira jamais assez à quel point ce travail
est remarquable et complet. En ce moment il est particulièrement
précieux puisqu¹il nous apporte régulièrement : témoignages,
directs, déclarations, articles de la presse française
et internationale, arabe et israélienne notamment.
On peut se procurer ce "Point Palestine"
en envoyant un message à amfpmarseille@wanadoo.fr
Dans le n°111 en particulier 4 "Témoignages en
direct de Palestine" ceux de Claude Abou-Samra
citoyenne de Ramallah ; Olivier Boudart citoyen d'Al
Bireh ; Hanan Boudart citoyenne d'Al Bireh ; Chantal
Abu Eisheh citoyenne d'Hébron. Nous publions le premier
d'entre eux.
Nous publions également l'appel du ...Directeur adjoint
de la rédaction de Paris-Match à propos du comportement
israélien vis de la présence gênante de la presse internationale.
Ramallah, le mercredi 1er novembre 2000.
Enfin on tourne la page de ce mois d'octobre. Trop
long, plus long qu'un autre mois, et on me dit que ce
mois qui commence sera long aussi. Va-t-on continuer
à additionner les victimes ? Ceux qui tombent les premiers,
ils ont un nom, mais on ne les connait pas forcément.
On apprend à les connaître par leur photo en poster
sur tous les murs, sur les voitures, sur la place d'al-manarah
qui est devenue un monument aux morts. Cinq lions représentant
les grandes familles de Ramallah qui existaient avant
sur cette place et ont été refaits cet été se voient
décorés de couronnes mortuaires pour les martyrs de
la région de Naplouse vers le nord, de Bethléem et Gaza
vers le sud ... Cet hommage aux martyrs reprend sa place
dans notre vie quotidienne. Jour de deuil, on ferme
les magasins toute la journée. Mais les jours de deuil
succédant aux jours de deuil, on annonce qu'on travaillera
les matins et qu'on fermera l'après midi. Il faut protéger
l'économie. Et puis comme il y a des funérailles tous
les jours, maintenant on ferme pendant deux heures,
le temps de porter en terre, en héros , celui qui a
sacrifié sa vie. Jusqu'au jour où; comme vendredi dernier,
je rentre dans notre quartier et apprends que celui
qui vient de tomber, c'est Ghassan, notre plus proche
voisin, qui me disait bonjour chaque matin en ouvrant
le magasin de son père quand je quittais la maison.
Je l'ai connu gamin, je suis étonnée quand on me dit
qu'il avait 27 ans. 15 ans qu'on habite ce quartier.
Maintenant c'est sa photo qui est sur la porte du magasin,
sur tous les magasins du quartier, et en montant en
ville, je regarde avec plus d'attention les posters
qui se succèdent, déchiffre leur nom, leur donne un
âge, une famille, une mère qui pleure parce qu'il ne
rentrera pas ce soir. Les rideaux de fer sont en train
de se fermer devant moi. Je regarde l'heure : 11 heures.
Y a-t-il de nouvelles directives ? Non, ce sont les
funérailles d'un jeune du camp de réfugiés de Jalazon
.... bientôt sa photo s'ajoutera à celles des autres.
Je suis montée en ville parce que j'ai rendez-vous chez
le coiffeur. La vie continue. Les rideaux sont baissés
mais on entre par la petite porte. Comme pendant l'intifada.
Un temps qu'on croyait révolu. A l'intérieur, avec les
rideaux baissés, la radio locale diffuse l'éloge funèbre,
ce que Na'ël supporte mal. Il demande de baisser. "Pourquoi,
lui dit son collègue, c'est bien, ce qu'il dit". "Oui,
je suis d'accord, mais pas dans un salon de coiffure".
Une femme intervient. Elle ne veut pas entendre cela,
parce qu'elle a un fils de 13 ans pour lequel elle tremble
constamment, ne sachant que faire pour qu'il n'aille
pas aux manifestations. On met la radio en sourdine
mais aucune musique ne viendra détendre l'ambiance.
En sortant je vois l'annonce d'une réunion, à l'initiative
d'intellectuels, pour organiser la vie quotidienne dans
la résistance. La première est avec le docteur Mustapha
Bargouthi, président du Medical Relief, aujourd'hui
à 13H. Demain à 17h le théâtre Al-Qasaba invite à un
spectacle gratuit où tous les artistes qui le souhaitent
improvisent des mimes, des monologues, des poésies,
pour faire revivre avec une autre dimension ce que nous
vivons au quotidien. Youssef y était jeudi dernier et
a trouvé cela formidable. A d'autres moments le théâtre
propose des spectacles pour les enfants, à prix réduits,
pour qu'ils viennent se détendre, oublier les bruits
des armes, des sirènes, des avions, des menaces quotidiennes.
Comment protéger les enfants, cela revient sans arrêt.
Les magasins étant fermés, il n'y a rien à faire en
ville, je redescends chez moi par la rue de la Poste,
profitant au passage des jardins où se mêlent les dernières
fleurs de l'été et les premières fleurs odorantes des
askédényas qui seront les premiers fruits du printemps.
Cela pourrait être une belle journée d'automne comme
je les aime à Ramallah, après qu'une première pluie
ait lavé la poussière de l'été. Je pense à la question
qu'on me posait hier : "ne penses-tu pas rentrer en
France ?". Non, pas maintenant ! Impossible de partir
quand la Palestine vit et souffre à ce rythme et me
permet de partager ses espoirs, ses craintes, ses doutes,
ses émotions, même si parfois elles sont trop fortes
et trop lourdes à porter. Et quand rentrée à la maison
je lis un illustre Bernard-Henri Levy - entre autres
- "se demander aussi d'où venaient ces enfants, qui
les avait mis en première ligne, dans le cadre de quelle
lugubre stratégie du martyr" (dans le Point du 13 octobre
"halte à la diabolisation d'Israël") je le ressens comme
une immense injustice, un grand mépris et une totale
ignorance. Et je me décide à écrire. Comme Shulamit
Aloni le dit pour Barak : "il n'a rien compris aux sentiments
des Palestiniens". Cela m'amène à penser que c'est peut-être
parce que ces messieurs pensent que les Palestiniens
n'ont pas de sentiments qu'on en est arrivé là où nous
sommes et qu'ils ne comprennent pas ce qui arrive.
Claude Abou-Samra
citoyenne de Ramallah
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Depuis un mois maintenant les autorités israéliennes
répondent par une terrible répression aux revendications
palestiniennes d'avoir un Etat indépendant. Contrairement
à ce qui s'était passé en décembre 1987, lorsqu'éclata
la première Intifada, les télévisions et journalistes
du monde entier sont sur le terrain. La mort du petit
Mohamed El Dureh a horrifié les téléspectateurs du monde
entier. Sans doute pour la première fois, les téléspectateurs
ont pu voir en direct les pratiques de l'armée israélienne,
et l'un des derniers mythes, celui de l'armée "propre"
s'est passablement écroulé. Très rapidement, la volonté
de reprise en main de la presse s'est faite sentir,
mais la présence de journalistes de la presse internationale
sur le terrain compliquait une tâche déjà ardue. Une
"reprise en main" qui s'organise sous plusieurs angles
: - D'abord sur le terrain, éloigner les journalistes
et alimenter les bureaux de presse étrangères d'informations
clés en main (images tournées par l'armée israélienne,
visites guidées sous la protection de Tsahal....). -
Puis à l'étranger, par des attaques virulentes contre
les rédactions de presse, attaques qui conjuguent accusations
de désinformation et d'antisémitisme. C'est dans ce
contexte que depuis une dizaine de jours, des journalistes
étrangers sont les cibles de tirs de l'armée israélienne,
tirs que les journalistes palestiniens connaissent bien
depuis le début des années 90. Jacques-Marie Bourget
de l'hebdomadaire Paris Match a été touché dune balle
réelle au poumon alors qu'il se trouvait à distance
respectable des affrontements, mais à proximité dune
base militaire israélienne. Ces derniers jours, c'est
Ben Wedeman de CNN qui est à son tour blessé à la poitrine
par une balle réelle alors que lui aussi se trouve loin
des affrontements. Simultanément Paris Match est victime
dune campagne visant à mettre en doute l'honnêteté et
le professionnalisme des reportages ramenés de Palestine
par ses journalistes, dont J-M Bourget qui se remet
lentement de sa blessure dans un hôpital parisien. Sur
le terrain, les journalistes palestiniens, israéliens
et étrangers font un remarquable travail dans des conditions
extrêmement difficiles. Ils résistent courageusement
aux menaces qui leur sont faites, mais le maillon faible
se trouve dans les rédactions à l'étranger, plus sensibles
aux pressions, surtout si elles vont toutes dans le
même sens. C'est pourquoi, il est indispensable de vous
manifester auprès de la Rédaction de Paris Match, pour
témoigner votre solidarité avec Jacques-Marie Bourget
et les reportages publiés par l'hebdomadaire.
Alain Genestar,
Directeur adjoint de la rédaction de Paris-Match
2 L'AUTRE SOMMET : La Méditerranée
mérite un autre partenariat !
A Seattle la société civile s'est mobilisée contre
la mondialisation libérale en faisant obstacle à l'impulsion
déterminante que l'OMC entendait donner à la libéralisation
du commerce international. Pendant ce temps, dans un
silence assourdissant l’Union européenne travaille à
soumettre un peu plus les peuples méditerranéens à la
logique libérale.
En 1995 la déclaration de Barcelone lançait le partenariat
euro-méditerranéen qui prétend instituer une zone de
« prospérité partagée » dans la région. Au prétexte
d’ assurer « la paix et la stabilité » il vise à intégrer
les économies de la rive sud à celle de l’Union européenne
avant 2010, quel qu¹en soit le prix pour les populations
concernées. Les experts européens savent pertinemment
que les inégalités de développement sont telles entre
les deux rives, que le libre-échange aggravera la misère
des peuples de la rive sud et achèvera la ruine des
économies de leurs pays. Dans leurs études ils parlent
d’un « pari » dont les citoyens du sud pourraient un
jour tirer bénéfice : c'est de la poudre aux yeux, alors
que nous savons déjà que libre-échange qu'ils proposent
concerne les capitaux, les marchandises, les services
et exclue les personnes...
Voilà pourquoi nous combattons la politique menée au
nom du partenariat euro-méditerranéen ; pour en défendre
une autre, de réelle coopération, favorable au développement,
au progrès social et à l¹émancipation, et seule à même
de garantir sérieusement la paix et la sécurité dans
la région.
Avec des différences d¹intensité dans ses conséquences,
la logique libérale s'applique au Nord comme au Sud
: dégradation des services publics, privatisation, déréglementation
du travail, atteintes à l¹environnement, etc... C'est
pourquoi en novembre 2000, à Marseille, quelques jours
avant le sommet euro-méditerranéen officiel, les signataires
de cet appel réunissent des représentants des deux rives
pour des Rencontres et une manifestation. Elles fourniront
une tribune à ceux du Sud, qui y exprimeront les exigences
de leurs peuples. Elles permettront à ceux du Nord d¹interpeller
leurs gouvernements qui portent une responsabilité historique
dans la situation actuelle. Ils doivent agir :
- Annuler la dette
- Appliquer une taxe Tobin
- Imposer le respect des engagements pris en matière
d’aide au développement (y consacrer 0,7 % du P.I.B).
- Garantir la libre circulation des personnes.
Après Seattle et Millau, Marseille trait d’union
entre les peuples des deux rives, pour une alternative
à la mondialisation libérale.
Jeudi 9 novembre : Rencontres euro-méditerranéennes
contre la mondialisation libérale
* de 8 h à 18 h : ateliers et plénière PAF :
250 F par personne (incluant deux repas et la soirée-concert)
Sur inscription http://www.attac.org/euromed/documents/inscripts.rtf
* Soirée de L'autre sommet à 20 h 30 au Dock
des Suds
Informations :
- Fathi CHAMKHI (Président du RAID - Attac Tunisie)
- Hourya MEKRELOUF (Collectif "Le monde n'est pas une
marchandise")
- Pierre TARTAKOWSKY (Secrétaire-général d'Attac France)
- Samir AMIN (Méditerranée solidaire(s))
Concert : Choeur de Malmousque
MBS (l'étoile montante du hip-hop algérois) Cheb
Sarahoui P.A.F. : 50 F.
-------------------------------------------------------------
Manifestation : "Démocratiques, économiques, sociaux,
imposons de nouveaux droits pour la Méditerranée !"
11 novembre à 15 h 30 (Porte d¹Aix, Marseille)
Accueil sur place dès 11 h : stands, information
A l'appel de :
Center for trade union worker's service (Egypte), Attac
(Espagne), Paz y solidaridad (Espagne), Red Ciudadana
por la abolicion de la deuda externa (Espagne), Attac
(France), Confédération paysanne (France), Coordination
nationale des collectifs des sans-papiers (France),
Fédération nationale des mines et de l¹énergie CGT (France),
Festival Transméditerranée (France) Méditerranée solidaire(s)
(France), Survie (France), Syndicat national de l'enseignement
supérieur (France), Associazione Mediterranea (Italie),
Sindacato intercategoriale dei Comitati di base, Sin.COBAS
(Italie), Institut Nord-Sud (Liban), Attac (Maroc),
Association Nationale des Diplômés Chômeurs (Maroc),
Democracy and worker's rights center (Palestine), Rassemblement
pour une alternative internationale de développement
(RAID-Attac Tunisie), Conseil pour le développement
de la recherche économique et sociale en Afrique - Codestria
(Afrique)
Et à Marseille, Collectif « Le monde n’est pas une
marchandise », composé de :
AFASPA, Agir contre le chômage, Aix Solidarité, Association
des travailleurs maghrébins en France, Attac, Ballon
rouge, Centre de documentation et d'animation Tiers-monde,
Centre Evolutif Lilith (Lesbiennes en marche), CFDT
13, CGT 13, Collectif 13 de la Marche mondiale des femmes,
Collectif des sans-papiers, Collectif femmes du PCF,
Communauté Emmaüs, Ensemble citoyens, France Amérique
latine, FSU, JCR, La Marseillaise, LCR, Les Alternatifs,
Les Verts 13, Librairie Païdos, Maison du citoyen, Méditerranée
solidaire(s), MJCF, MJS, Mouvement de la Paix, MRAP,
PCF, RAFD-Marseille, Ras l'Front, République Sociale,
Rassemblement pour une Algérie progressiste, Résister
!, SNES, SUD-Ptt, Syndicat de l'Education Populaire
(SEP-FEN-UNSA), Taktik, Témoignage chrétien, UGICT-CGT,
Union syndicale G10 Solidaires
Avec le soutien du Collectif développement et solidarités
qui regroupe Agir ici pour un monde solidaire, Artisans
du monde, CCFD (Comité catholique contre la faim et
pour le développement), CDATM-RITIMO (Centre de documentation
de d'animation tiers-monde), CIMADE (Centre œcuménique
d'entraide), CSF (Confédération syndicale des familles),
GREF (Groupement des retraités éducateurs sans frontières),
Ingénieurs sans frontières, Peuples solidaires, Photographes
sans frontières, Secours catholique, Solidarité Provence
Amérique du sud, Terre des hommes.
autresommet@club-internet.fr
Tél. 06 08 67 08 82
3 - LE DELEGUE
GENERAL DU FRONT NATIONAL VEUT PROCEDER AU PREMIER AUTODAFE
SUR LE NET
13 octobre 2000 - Le Front national
peut-il expurger les bibliothèques électroniques des
livres et articles qui retracent son histoire ? C'est
la question qui se pose après que Carl Lang, délégué
général du parti d'extrême droite, ait déposé une plainte
contre la Bibliothèque électronique du Réseau Voltaire.
Le député européen entend empêcher la consultation d'une
notice biographique le concernant, parue il y plus d'un
an, en juin 1999, et qu'il n'avait pas contesté dans
les délais légaux bien qu'il en ait eu connaissance.
L'affaire sera plaidée en audience publique, le 8 novembre
2000 à 14 h, devant la XVIIe chambre du TGI de Paris.
La Bibliothèque électronique du Réseau
Voltaire est un site d'information unique en France.
Des associations et des journalistes s'y sont regroupés
pour mettre gratuitement à la disposition du public
les archives de leurs publications. Un moteur de recherche
interne permet au citoyen de croiser diverses sources
relatives aux libertés et à la laïcité. Outre une banque
de données de plus de 6500 articles, la Bibliothèque
électronique du Réseau Voltaire présente une sélection
de plus de 1000 liens externes, classés par dossiers
thématiques. Enfin, la Bibliothèque électronique du
Réseau Voltaire propose par e-mail un service hebdomadaire
gratuit de veille documentaire.
Consultez la Bibliothèque électronique
du Réseau Voltaire :
http://www.reseauvoltaire.net
4 - CHOMEURS EN LUTTE
Manifestation à l'appel de AC!
13 Jeudi 9 novembre : pour une prime de
Noël de 3000 f. versée automatiquement chaque année,
en attendant un revenu minimum garanti pour toutes et
tous égal au SMIC à 10h à Marseille aux Réformés (haut
de la Canebière) à 10h.
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L'argent tombé de la poche des chômeurs
Au-delà de la renégociation de la convention UNEDIC,
c¹est la précarisation généralisée du monde du travail
que le MEDEF et ses alliés entendent imposer, aux salariés
comme aux chômeurs.
La précarisation généralisée, c'est :
a.. La dégressivité des indemnisations.
b.. Rendre responsables les chômeurs de leur sort.
c.. Toujours rien de prévu pour les moins de 25 ans.
d.. L'état, premier employeur de précaires avec les
emplois jeunes, CES et autres.
L'UNEDIC a une cagnotte de 70 milliards réalisés sur
le dos des chômeurs et des salariés (par dégressivité
des allocations, la non-indemnisation des précaires
avec des contrats de moins de quatre mois, les radiations…).
Cet argent doit revenir aux chômeurs et non pas servir
à baisser les charges patronales. En France, 4ème puissance
économique mondiale, les profits n'ont jamais été aussi
importants et la misère se porte bien.
Contrairement à ce que dit Laurent Fabius, Ministre
de l'économie et des Finances, les baisses d¹impôts
et les cadeaux vont aux plus riches. Rien n'est prévu
pour l¹augmentation des minima sociaux, l'exonération
de la taxe d¹habitation, ou de la redevance télé pour
ceux qui sont en dessous du SMIC. D. Strauss Kahn a
fait bénéficier au couturier Karl Lagarfel d'une diminution
d'impôts de plusieurs milliers de francs, alors que
pour les plus pauvres c'est l'huissier qui frappe à
la porte pour enlever ce qui reste. Nous constatons
un manque de concertation et d¹action des associations
politiques et syndicales alors que la mobilisation devrait
être unitaire.
Le plan concerne aussi les salariés.
Sans les mobilisations, sans les manifs, sans l'action
collection collective, nous ne gagnerons rien. Nous
comptons sur les syndiqués qui sont contre le Plan d'Aide
au Retour à l'Emploi pour exiger avec nous :
a.. La réduction du temps de travail à 30 heures par
semaine sans baisse de salaire.
b.. Le droit à la formation toute la vie.
c.. Des revenus et une retraite décents pour tous, salariés
ou sans emplois.
d.. La transformation de tout emploi précaire en contrat
à durée indéterminée, dans le public comme dans le privé.
e.. Le refus des expulsions, des coupures d¹eau ou de
courant et pas seulement pendant l'hiver.
Ceux qui sont intéressés par cette mobilisation peuvent
nous contacter :
A Rouen
Maison des Associations
6, rue de Carville
76000 Rouen
02 35 15 08 66
A Bolbec
112, rue des martyrs
76210 Bolbec
02 35 39 85 12
Au Havre
97, rue Michelet
76600 Le Havre
02 35 19 00 76.
Nous invitons toutes les forces à envisager des initiatives
communes contre l'Europe du fric, des multinationales,
le FMI, l'OMC. C'est pour cette même raison que nous
les invitons à converger vers Nice les 7 et 8 décembre
2000.
Le PARE veut culpabiliser et régenter les chômeurs.
N¹acceptons pas cette régression sociale. acbolbec@hotmail.com
Appel signé
d'AC 76 du 27 octobre.
5 - TUNISIE : 5eme congrès
de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme
-LTDH- (28-29 octobre 2000) : Victoire des partisans
d¹une ligue indépendante
Le 5eme congrès de la LTDH, réuni les 28 et 29 octobre
2000, six ans et demi après le précèdent congrès de
1994, s'est solde, le lundi 30 octobre par l'éclatante
victoire des candidats défendant une ligue indépendante.
Regroupant les membres du comité directeur sortant
et les comités ( 7 membres par comité) des 41 sections,
le 5eme congres s'est ouvert le samedi 28 octobre 2000
en présence de quelques 260 délègués représentants les
4000 adhérents de la LTDH.
A l'issue du vote pour l'élection au Comité directeur
les candidats de l¹alliance regroupant les «autonomes»
ont emporte l'ensemble des 25 sièges . Aucun membre
du rassemblement constitutionnel démocratique (RCD),
le parti gouvernemental, n¹a été élu Sur les 25 membres
du nouveau comité directeur, 3 sont membres fondateurs
du Conseil national pour les libertés (CNLT) jusqu'
ici non reconnu par les autorités.....
Ce congrès, qui a constitué un moment décisif de la
bataille pour l¹autonomie et la consolidation de la
LTDH, a débattu des thèmes suivants : L'autonomie, l¹observation
et les investigations sur les violations des droits
humains et leur dénonciation, la lancinante question
de la torture, les délais et les conditions de garde
a vue, le droit de la LTDH d¹ester en justice et de
se porter partie civile, la lutte contre l'impunite,
le développement des interventions de la LTDH au niveau
des mécanismes onusiens, ceux de l'OUA et du partenariat
euromediterraneen relatifs aux droits de l'homme, la
lutte pour l'égalité en particulier homme-femme, contre
toutes les formes de discrimination, l'accès et l'exercice
effectif de la citoyenneté, les droits des travailleurs
émigrés, la solidarité agissante avec les peuples en
lutte contre l'occupation sioniste en Palestine, et
contre l¹embargo en Irak, les droits économiques et
sociaux a l'ère de la mondialisation, les libertés d¹association,
d'opinion, de conscience, la revitalisation de la presse
et les médias et leur indépendance, l'amnistie générale
des détenus politiques et d¹opinion, l¹appel au soutien
aux grèves de la faim de ces derniers avec les conséquences
tragiques qui en découlent, l¹action de promotion et
d¹éducation aux droits de l¹homme, la consolidation
et le développement de l¹action inter associative autonome.
Source : C.R.L.D.H. Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de
l'Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
Tel : (33)321964099 -
Fax : (33) 3 21964307
E-Mail : crldht@aol..com
http://www.maghreb-ddh.sgdg.org
membre du Réseau Euro-méditerraneen des Droits de l'Homme
6 - ELECTIONS MUNICIPALES
2001 L'indispensable indépendance politique...
- Aubagne : "Ballon Rouge" constitue une liste...
Ballon Rouge va constituer une liste pour les élections
municipales de 2001, pour présenter une alternative
entre la droite locale et la « gauche délavée ».
Notre expérience nous autorise aujourd'’hui à nous exprimer
en chorale ouverte, démocratique, impertinente, critique,
sur l¹évolution de la politique de la ville et plus
largement de notre société.
La commune est le premier échelon de la vie politique.
On doit y débattre, outre de questions financières volontairement
obscurcies, outre de la circulation routière, outre
de la santé du commerce local, de tout ce qui concerne
la population aubagnaise, et en particulier des décisions
prises « en haut lieu ».
Depuis des décennies, les mandatés veulent nous persuader
que la politique est une affaire de spécialistes. Que
nenni! C'est l’affaire de TOUS!
Quand nous parlons des solidarités contre les inégalités
sociales, de la démocratie, du droit à la parole dû
à chacun, d¹un cadre de vie décent pour tous, cela concerne
la commune et la dépasse largement.
Nous allons du local au global.
D'aucuns s'amusent à dire avec mépris que nous sommes
dans le meilleur des cas, des rêveurs coupés des réalités.
Peut-être, mais lorsque La Provence nous incite à continuer
à « encore faire rêver », c¹est un compliment. Les misères
sont bien réelles, en parler est plus courageux qu'irréaliste.
Quant à réfléchir au moyen de les atténuer, c'est la
moindre des décences. L'utopie d¹aujourd¹hui est la
réalité de demain. Nous encourageons tous ceux qui grognent,
qui sont en colère contre les dérives politiques et
sociales actuelles, à venir partager notre projet.
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Marseille : Communiqué de presse
Pour des listes 100 % à gauche !
Marseille Populaire er Rebelle !
Le bilan de Monsieur GAUDIN, Maire de Marseille et
de ses amis est édifiant :
Une ville profondément touchée par la crise économique
et sans aucun projet social.
Le PS et ses alliés n'ont pas été capables de mettre
sur pied une alternative crédible qui réponde aux enjeux
de la situation. C'est pourquoi, la LCR et Résister
ont décidé de présenter des listes communes aux élections
municipales.
Nous entendons rassembler toutes celles et ceux qui
ne renoncent pas et qui résistent quotidiennement aux
conséquences du capitalisme.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui se mobilisent
pour faire progresser les exigences de justice sociale,
de lutte contre les discriminations, de solidarité internationale
et pour une écologie radicale, à se joindre à nous.
Nous avons pour ambition de pouvoir construire l'avenir
en gardant de cette ville ce qui fait son histoire :
générosité, ouverture, sens de la justice, esprit éternellement
rebelle à l'autorité arbitraire et inique.
Jeudi 2 novembre 2000
Pour la LCR : Samuel JOHSUA
Pour "RESISTER !" : Alain CASTAN
Prochaine réunion de travail : mardi 14 novembre à
18h 30 à l¹Espace Caraïbe 5 rue St Pierre (5°)
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Miramas "Miramas Ensemble", qui avait réalisé
plus de 16% en 1995, présentera une liste.
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Vitrolles : Situation difficile où la gauche
gouvernementale totalement désunie n¹a tiré strictement
aucune leçon de la défaite. Depuis des mois le PS et
le PC se dispute la tête de liste. Pour le moment la
rupture semble consommée. Le socialiste Tichadou a annonce
sa candidature et Alain Hayot s'est fait investir par
des "assises citoyennes" regroupant essentiellement
les militants du PC et ses sympathisants. A noter que
les amis de l'ancien maire socialiste Anglade soutiennent
Alain Hayot!. Tenant comte de la situation particulière
de Vitrolles le collectif local de "Résister !"
avait fait des propositions pour un rassemblement unitaire
au-delà des partis. Devant l'échec de cette démarche
la présentation d'une liste indépendante est à l'étude..
Il se réunit tous les lundis à 20h30.
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D'autres initiatives existent ailleurs, n'hésite
pas à nous les faire connaître.
7 - COURRIER
A propos de l¹esclavage moderne...
Pardonnez-moi de vous dire mon désaccord dans votre
façon d'appeler le cas scandaleux de ces malheureux
exploités d'une façon ignominieuse : il ne s'agit pas
d'esclavage ... même moderne. Certes le souffle est
coupé quand on découvre ces situations et les mots manquent
pour les décrire. Alors on prend les pires, ici "esclavage".
On oublie simplement que ce faisant on banalise symétriquement
le véritable esclavage qui des siècles durant a constitué
un authentique génocide dans des conditions que je n'ai
pas besoin, à vous, de décrire, et qui, quelle que soit
l'horreur d'aujourd'hui pour ces damnés de la terre,
ne sera jamais assimilable à la terreur que vécurent
les Africains, razziés par arabes et bons-chrétiens-blancs
d'Europe ou d'Amérique, et auxquels nos nations doivent
l'essentiel de leur expansion économique d'alors, et
par conséquent d'aujourd'hui.
Et je pense que dans cet amalgame vous contribuez
involontairement, et certes d'une façon très mineure
(ceux qui refusent de le reconnaître n'ont hélas pas
besoin de cet amalgame pour argumenter) au retard que
met notre République à le proclamer solennellement.
Le gauchiste ancien soixante huitard que je suis,
se dit aujourd'hui que les malheureux d'Oradour-sur-Glane
auraient préféré sans doute se trouver devant une compagnie
de CRS-SS du quartier latin. Même si l'on peut toujours
se demander, "à l'extrême", si ces derniers, dans des
circonstances semblables, ne se seraient pas comporter
comme d'authentiques SS ... mais cela est une autre
histoire. La vraie n'a pas lieu d'être réécrite, et
surtout pas avec des mots très gravement chargés de
sens.
Je sais bien sûr que votre bonne foi est totale,
et je partage bien souvent vos démarches, mais les mots
et les symboles ont leur importance, et là je n'ai pas
accepté. Tant mieux pour le débat.
Amitiés.
Henri ROSSI