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LA LETTRE DE RESISTER - N°24
5 novembre 2000

 

SOMMAIRE
    • 1 - Solidarité - Palestine :
      - Que faire pour la Paix? (Appel du Comité de Vigilance pour une Paix réelle au Proche-Orient)
      - Témoignages (Claude Abou-Samra citoyenne de Ramallah  ; Alain Genestar, Directeur adjoint de la rédaction)
    • 3 - Le délégué général du Front National veut procéder au premier autodafé sur le net
    • 4 - Chômeurs en lutte: Manifestation (AC 13) - L'argent tombé de la poche des chômeurs (AC 76 ).
    • 5 - Tunisie : Congrès de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme -LTDH-
    • 6 - Eléctions municipales 2001 : A Aubagne ³Ballon rouge constitue une liste - Marseille : Communiqué LCR-Resister! - Miramas - Vitrolles
    • 7 - Courrier : A propos de l'esclavage moderne...(Henri Rossi)

 


1 - SOLIDARITE-PALESTINE

Que faire pour la Paix ?

Le sang coule à nouveau sur la terre de Palestine. Brutalité de la répression des forces d¹occupation et réactions exaspérées d'une population recrue d'avanies et de désillusions s'enchaînent. Si la responsabilité immédiate de la violence incombe clairement à la provocation d¹Ariel Sharon, dont Ehud Barak s'est fait le complice en lui fournissent une escorte de gardes du corps pour se rendre sur l'Esplanade des mosquées, c'est en réalité la politique menée depuis de longues années par les gouvernements israéliens, de gauche comme de droite, qui a conduit à la situation actuelle. Il est à craindre que les désordres ne s'arrêtent pas avant d'avoir fait beaucoup d'autres victimes et de dégâts. Inéluctablement toutefois, le moment viendra où il faudra bien faire place à la raison. C'est à une réflexion de fond qu'il convient de s'attacher d'urgence.

Nous rappelons que l'armée israélienne est une force d'occupation dont la présence en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est depuis 1967 est illégitime. La politique de colonisation viole ouvertement les résolutions des Nations unies, ainsi que la IVème Convention de Genève sur les territoires occupés. Ceux-ci, il convient de l¹avoir à l'esprit, ne représentent en Palestine que 20 % de la superficie totale, les Palestiniens ayant fait la concession majeure, courageuse, d'accepter que 80 % de leur patrie d'origine soient dévolus à un Etat israélien. Les accords d'Oslo auraient du progressivement rétablir dans ces territoires une situation normale, prélude à la création d'un Etat ; mais Ehud Barak pas plus que son prédécesseur ne les a appliqués. La politique de dépossession continue de la population, génératrice de désespoir, s'est poursuivie. C'est à cette situation véritablement coloniale qu'il faut aujourd'hui mettre fin.

Nous en appelons à la communauté internationale, en particulier à l'Union européenne et au sein de celle-ci à la France, pour qu'elles sortent enfin de leur passivité devant le déni de justice infligé depuis des décennies au peuple palestinien. Il est indécent de mettre sur le même pied occupant et occupé, l'oppresseur et celui qui s'insurge contre l'oppression, une armée régulière dotée de tous les moyens modernes et qui n¹hésite pas à s'en servir, et des manifestants dont la plus grande partie sont des jeunes qui n'ont d'autres armes que des pierres. Il est irresponsable et dangereux de chercher à dissimuler la nature politique du conflit derrière un affrontement entre communautés religieuses, au risque de nourrir les extrémismes de tous bords. Il est dérisoire d'appeler à la reprise pure et simple d¹un processus de paix gravement déséquilibré et qui n'a pas fonctionné. Car en réalité contrairement aux informations selon lesquelles l¹entêtement de la partie palestinienne à propos de Jérusalem aurait fait échouer un accord tout près d'être conclu, les discussions ont achoppé non seulement sur Jérusalem-Est mais également sur tous les autres problèmes - droits des réfugiés, statut des colonies, frontières - Pas plus que Yasser Arafat, aucun responsable palestinien n'aurait pu souscrire aux conditions posées par la partie israélienne, qui rendent impossible l¹établissement d'un Etat viable.

On ne sortira de la situation dramatique actuelle et on n'échappera au danger de son aggravation que par un changement radical des bases de la négociation faisant impérativement droit aux résolutions des Nations unies. Les Etats-Unis, qui se sont discrédités par leur partialité systématique, ne peuvent plus prétendre s'en réserver la direction exclusive. Les pays arabes, l'Europe, les Nations unies, entre autres, ne doivent pas accepter d'être plus longtemps écartés de la recherche active des moyens d'établir une paix juste et durable au Proche-Orient. Il est grand temps de mettre fin à la démission de la communauté internationale qui a permis à l¹Etat d'Israel d'agir depuis plus de cinquante ans comme s'il était au-dessus des lois. Après avoir adopté des résolutions solennelles, les Etats membres de l'ONU, et tout d'abord les grandes puissances, ne peuvent se défaire de la responsabilité de leur application ni, moins encore, tolérer la mise en oeuvre de politiques qui en prennent ouvertement le contre-pied.

L'inaction n'est plus de mise. L'une des pires menaces qui pèsent aujourd'hui sur les territoires occupés est le projet de séparation évoqué aujourd'hui à Tel-Aviv, qui consacrerait leur découpage en parcelles isolées les unes des autres et coupées de tout contact avec l'extérieur, les condamnant ainsi à l'asphyxie. Reculer à nouveau devant des sanctions que l¹on n¹hésite pas à prendre ailleurs ne servirait qu¹à laisser carte blanche aux ennemis de la paix. Dans l¹immédiat des mesures doivent être prises pour protéger la population palestinienne et une commission d'enquête véritablement internationale mise en place. L'Union européenne doit annoncer qu'elle est prête à reconnaître dès sa proclamation l'Etat dont elle a reconnu qu'il était un droit inaliénable des Palestiniens. Elle doit suspendre sans délai les accords de coopération qu'elle a passés avec Israël.

La France, quant à elle, ne saurait se dérober à sa responsabilité de jouer un rôle à la mesure de sa vocation et de ses traditions dans la région. Nous en appelons à ses plus hautes autorités pour qu'elles prennent les initiatives qu'exige la situation. Le respect des droits du peuple palestinien ne peut plus admettre aucun retard ni aucune compromission.

Appel du Comité de Vigilance pour une paix réelle au Proche-Orient
samedi 4 novembre 2000

Le CVPR-PO vous invite à ajouter vos signatures en bas de cet appel et à apporter votre contribution aux frais de publication.
BP n°8,
92192 Châtenay-Malabry cedex,
fax : 01 30 40 03 88,
CCP : 41-675-48 J La Source.

Première liste des signataires : Hasna ABID, Etienne BALIBAR, Dominique BALLEREAU, Michel BARAK, Daniel BENSAJID, Jacques BIDET, Guy BLOCH, Pierre BOURDIEU, Maurice BUTTIN, Denis COLLIN, Francis COMBES, Anne CYNGISER, Christine DELPHY, Gérard FAY, Jacques de la FERMIERE, Boutros HALLAK, Ghaiss JASSER, Georges LABICA, Pierre LAFRANCE, Jean-Marie LAMBERT, Patricia LATOUR, Josette LENDI, Gilbert MARQUIS, Jacques MILLIEZ, Francis MORVAN, Raymond DU MOULIN, Jacqueline OLIVIER, JosŽ PAOLI, Christophe RAMAUX, Roshdi RASHED, Roland RICHA, Khaled ROUMO, Alain DURIGNEUX.

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Témoignages

La liste de diffusion "Point Palestine" éditée par la section de Marseille de l'AMFP en est à son 111° numéro. On dira jamais assez à quel point ce travail est remarquable et complet. En ce moment il est particulièrement précieux puisqu¹il nous apporte régulièrement : témoignages, directs, déclarations, articles de la presse française et internationale, arabe et israélienne notamment.

On peut se procurer ce "Point Palestine" en envoyant un message à amfpmarseille@wanadoo.fr

Dans le n°111 en particulier 4 "Témoignages en direct de Palestine" ceux de Claude Abou-Samra citoyenne de Ramallah ; Olivier Boudart citoyen d'Al Bireh ; Hanan Boudart citoyenne d'Al Bireh ; Chantal Abu Eisheh citoyenne d'Hébron. Nous publions le premier d'entre eux.

Nous publions également l'appel du ...Directeur adjoint de la rédaction de Paris-Match à propos du comportement israélien vis de la présence gênante de la presse internationale.

Ramallah, le mercredi 1er novembre 2000.

Enfin on tourne la page de ce mois d'octobre. Trop long, plus long qu'un autre mois, et on me dit que ce mois qui commence sera long aussi. Va-t-on continuer à additionner les victimes ? Ceux qui tombent les premiers, ils ont un nom, mais on ne les connait pas forcément. On apprend à les connaître par leur photo en poster sur tous les murs, sur les voitures, sur la place d'al-manarah qui est devenue un monument aux morts. Cinq lions représentant les grandes familles de Ramallah qui existaient avant sur cette place et ont été refaits cet été se voient décorés de couronnes mortuaires pour les martyrs de la région de Naplouse vers le nord, de Bethléem et Gaza vers le sud ... Cet hommage aux martyrs reprend sa place dans notre vie quotidienne. Jour de deuil, on ferme les magasins toute la journée. Mais les jours de deuil succédant aux jours de deuil, on annonce qu'on travaillera les matins et qu'on fermera l'après midi. Il faut protéger l'économie. Et puis comme il y a des funérailles tous les jours, maintenant on ferme pendant deux heures, le temps de porter en terre, en héros , celui qui a sacrifié sa vie. Jusqu'au jour où; comme vendredi dernier, je rentre dans notre quartier et apprends que celui qui vient de tomber, c'est Ghassan, notre plus proche voisin, qui me disait bonjour chaque matin en ouvrant le magasin de son père quand je quittais la maison. Je l'ai connu gamin, je suis étonnée quand on me dit qu'il avait 27 ans. 15 ans qu'on habite ce quartier. Maintenant c'est sa photo qui est sur la porte du magasin, sur tous les magasins du quartier, et en montant en ville, je regarde avec plus d'attention les posters qui se succèdent, déchiffre leur nom, leur donne un âge, une famille, une mère qui pleure parce qu'il ne rentrera pas ce soir. Les rideaux de fer sont en train de se fermer devant moi. Je regarde l'heure : 11 heures. Y a-t-il de nouvelles directives ? Non, ce sont les funérailles d'un jeune du camp de réfugiés de Jalazon .... bientôt sa photo s'ajoutera à celles des autres. Je suis montée en ville parce que j'ai rendez-vous chez le coiffeur. La vie continue. Les rideaux sont baissés mais on entre par la petite porte. Comme pendant l'intifada. Un temps qu'on croyait révolu. A l'intérieur, avec les rideaux baissés, la radio locale diffuse l'éloge funèbre, ce que Na'ël supporte mal. Il demande de baisser. "Pourquoi, lui dit son collègue, c'est bien, ce qu'il dit". "Oui, je suis d'accord, mais pas dans un salon de coiffure". Une femme intervient. Elle ne veut pas entendre cela, parce qu'elle a un fils de 13 ans pour lequel elle tremble constamment, ne sachant que faire pour qu'il n'aille pas aux manifestations. On met la radio en sourdine mais aucune musique ne viendra détendre l'ambiance. En sortant je vois l'annonce d'une réunion, à l'initiative d'intellectuels, pour organiser la vie quotidienne dans la résistance. La première est avec le docteur Mustapha Bargouthi, président du Medical Relief, aujourd'hui à 13H. Demain à 17h le théâtre Al-Qasaba invite à un spectacle gratuit où tous les artistes qui le souhaitent improvisent des mimes, des monologues, des poésies, pour faire revivre avec une autre dimension ce que nous vivons au quotidien. Youssef y était jeudi dernier et a trouvé cela formidable. A d'autres moments le théâtre propose des spectacles pour les enfants, à prix réduits, pour qu'ils viennent se détendre, oublier les bruits des armes, des sirènes, des avions, des menaces quotidiennes. Comment protéger les enfants, cela revient sans arrêt. Les magasins étant fermés, il n'y a rien à faire en ville, je redescends chez moi par la rue de la Poste, profitant au passage des jardins où se mêlent les dernières fleurs de l'été et les premières fleurs odorantes des askédényas qui seront les premiers fruits du printemps. Cela pourrait être une belle journée d'automne comme je les aime à Ramallah, après qu'une première pluie ait lavé la poussière de l'été. Je pense à la question qu'on me posait hier : "ne penses-tu pas rentrer en France ?". Non, pas maintenant ! Impossible de partir quand la Palestine vit et souffre à ce rythme et me permet de partager ses espoirs, ses craintes, ses doutes, ses émotions, même si parfois elles sont trop fortes et trop lourdes à porter. Et quand rentrée à la maison je lis un illustre Bernard-Henri Levy - entre autres - "se demander aussi d'où venaient ces enfants, qui les avait mis en première ligne, dans le cadre de quelle lugubre stratégie du martyr" (dans le Point du 13 octobre "halte à la diabolisation d'Israël") je le ressens comme une immense injustice, un grand mépris et une totale ignorance. Et je me décide à écrire. Comme Shulamit Aloni le dit pour Barak : "il n'a rien compris aux sentiments des Palestiniens". Cela m'amène à penser que c'est peut-être parce que ces messieurs pensent que les Palestiniens n'ont pas de sentiments qu'on en est arrivé là où nous sommes et qu'ils ne comprennent pas ce qui arrive.

Claude Abou-Samra citoyenne de Ramallah

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Depuis un mois maintenant les autorités israéliennes répondent par une terrible répression aux revendications palestiniennes d'avoir un Etat indépendant. Contrairement à ce qui s'était passé en décembre 1987, lorsqu'éclata la première Intifada, les télévisions et journalistes du monde entier sont sur le terrain. La mort du petit Mohamed El Dureh a horrifié les téléspectateurs du monde entier. Sans doute pour la première fois, les téléspectateurs ont pu voir en direct les pratiques de l'armée israélienne, et l'un des derniers mythes, celui de l'armée "propre" s'est passablement écroulé. Très rapidement, la volonté de reprise en main de la presse s'est faite sentir, mais la présence de journalistes de la presse internationale sur le terrain compliquait une tâche déjà ardue. Une "reprise en main" qui s'organise sous plusieurs angles : - D'abord sur le terrain, éloigner les journalistes et alimenter les bureaux de presse étrangères d'informations clés en main (images tournées par l'armée israélienne, visites guidées sous la protection de Tsahal....). - Puis à l'étranger, par des attaques virulentes contre les rédactions de presse, attaques qui conjuguent accusations de désinformation et d'antisémitisme. C'est dans ce contexte que depuis une dizaine de jours, des journalistes étrangers sont les cibles de tirs de l'armée israélienne, tirs que les journalistes palestiniens connaissent bien depuis le début des années 90. Jacques-Marie Bourget de l'hebdomadaire Paris Match a été touché dune balle réelle au poumon alors qu'il se trouvait à distance respectable des affrontements, mais à proximité dune base militaire israélienne. Ces derniers jours, c'est Ben Wedeman de CNN qui est à son tour blessé à la poitrine par une balle réelle alors que lui aussi se trouve loin des affrontements. Simultanément Paris Match est victime dune campagne visant à mettre en doute l'honnêteté et le professionnalisme des reportages ramenés de Palestine par ses journalistes, dont J-M Bourget qui se remet lentement de sa blessure dans un hôpital parisien. Sur le terrain, les journalistes palestiniens, israéliens et étrangers font un remarquable travail dans des conditions extrêmement difficiles. Ils résistent courageusement aux menaces qui leur sont faites, mais le maillon faible se trouve dans les rédactions à l'étranger, plus sensibles aux pressions, surtout si elles vont toutes dans le même sens. C'est pourquoi, il est indispensable de vous manifester auprès de la Rédaction de Paris Match, pour témoigner votre solidarité avec Jacques-Marie Bourget et les reportages publiés par l'hebdomadaire.

Alain Genestar, Directeur adjoint de la rédaction de Paris-Match


2 L'AUTRE SOMMET : La Méditerranée mérite un autre partenariat !

A Seattle la société civile s'est mobilisée contre la mondialisation libérale en faisant obstacle à l'impulsion déterminante que l'OMC entendait donner à la libéralisation du commerce international. Pendant ce temps, dans un silence assourdissant l’Union européenne travaille à soumettre un peu plus les peuples méditerranéens à la logique libérale.

En 1995 la déclaration de Barcelone lançait le partenariat euro-méditerranéen qui prétend instituer une zone de « prospérité partagée » dans la région. Au prétexte d’ assurer « la paix et la stabilité » il vise à intégrer les économies de la rive sud à celle de l’Union européenne avant 2010, quel qu¹en soit le prix pour les populations concernées. Les experts européens savent pertinemment que les inégalités de développement sont telles entre les deux rives, que le libre-échange aggravera la misère des peuples de la rive sud et achèvera la ruine des économies de leurs pays. Dans leurs études ils parlent d’un « pari » dont les citoyens du sud pourraient un jour tirer bénéfice : c'est de la poudre aux yeux, alors que nous savons déjà que libre-échange qu'ils proposent concerne les capitaux, les marchandises, les services et exclue les personnes...

Voilà pourquoi nous combattons la politique menée au nom du partenariat euro-méditerranéen ; pour en défendre une autre, de réelle coopération, favorable au développement, au progrès social et à l¹émancipation, et seule à même de garantir sérieusement la paix et la sécurité dans la région.

Avec des différences d¹intensité dans ses conséquences, la logique libérale s'applique au Nord comme au Sud : dégradation des services publics, privatisation, déréglementation du travail, atteintes à l¹environnement, etc... C'est pourquoi en novembre 2000, à Marseille, quelques jours avant le sommet euro-méditerranéen officiel, les signataires de cet appel réunissent des représentants des deux rives pour des Rencontres et une manifestation. Elles fourniront une tribune à ceux du Sud, qui y exprimeront les exigences de leurs peuples. Elles permettront à ceux du Nord d¹interpeller leurs gouvernements qui portent une responsabilité historique dans la situation actuelle. Ils doivent agir :
- Annuler la dette
- Appliquer une taxe Tobin
- Imposer le respect des engagements pris en matière d’aide au développement (y consacrer 0,7 % du P.I.B).
- Garantir la libre circulation des personnes.

Après Seattle et Millau, Marseille trait d’union entre les peuples des deux rives, pour une alternative à la mondialisation libérale.

Jeudi 9 novembre : Rencontres euro-méditerranéennes contre la mondialisation libérale
* de 8 h à 18 h : ateliers et plénière PAF : 250 F par personne (incluant deux repas et la soirée-concert)
Sur inscription http://www.attac.org/euromed/documents/inscripts.rtf
* Soirée de L'autre sommet à 20 h 30 au Dock des Suds
Informations :
- Fathi CHAMKHI (Président du RAID - Attac Tunisie)
- Hourya MEKRELOUF (Collectif "Le monde n'est pas une marchandise")
- Pierre TARTAKOWSKY (Secrétaire-général d'Attac France)
- Samir AMIN (Méditerranée solidaire(s))
Concert : Choeur de Malmousque MBS (l'étoile montante du hip-hop algérois) Cheb Sarahoui P.A.F. : 50 F.

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Manifestation : "Démocratiques, économiques, sociaux, imposons de nouveaux droits pour la Méditerranée !"

11 novembre à 15 h 30 (Porte d¹Aix, Marseille) Accueil sur place dès 11 h : stands, information

A l'appel de :
Center for trade union worker's service (Egypte), Attac (Espagne), Paz y solidaridad (Espagne), Red Ciudadana por la abolicion de la deuda externa (Espagne), Attac (France), Confédération paysanne (France), Coordination nationale des collectifs des sans-papiers (France), Fédération nationale des mines et de l¹énergie CGT (France), Festival Transméditerranée (France) Méditerranée solidaire(s) (France), Survie (France), Syndicat national de l'enseignement supérieur (France), Associazione Mediterranea (Italie), Sindacato intercategoriale dei Comitati di base, Sin.COBAS (Italie), Institut Nord-Sud (Liban), Attac (Maroc), Association Nationale des Diplômés Chômeurs (Maroc), Democracy and worker's rights center (Palestine), Rassemblement pour une alternative internationale de développement (RAID-Attac Tunisie), Conseil pour le développement de la recherche économique et sociale en Afrique - Codestria (Afrique)

Et à Marseille, Collectif « Le monde n’est pas une marchandise », composé de :
AFASPA, Agir contre le chômage, Aix Solidarité, Association des travailleurs maghrébins en France, Attac, Ballon rouge, Centre de documentation et d'animation Tiers-monde, Centre Evolutif Lilith (Lesbiennes en marche), CFDT 13, CGT 13, Collectif 13 de la Marche mondiale des femmes, Collectif des sans-papiers, Collectif femmes du PCF, Communauté Emmaüs, Ensemble citoyens, France Amérique latine, FSU, JCR, La Marseillaise, LCR, Les Alternatifs, Les Verts 13, Librairie Païdos, Maison du citoyen, Méditerranée solidaire(s), MJCF, MJS, Mouvement de la Paix, MRAP, PCF, RAFD-Marseille, Ras l'Front, République Sociale, Rassemblement pour une Algérie progressiste, Résister !, SNES, SUD-Ptt, Syndicat de l'Education Populaire (SEP-FEN-UNSA), Taktik, Témoignage chrétien, UGICT-CGT, Union syndicale G10 Solidaires

Avec le soutien du Collectif développement et solidarités qui regroupe Agir ici pour un monde solidaire, Artisans du monde, CCFD (Comité catholique contre la faim et pour le développement), CDATM-RITIMO (Centre de documentation de d'animation tiers-monde), CIMADE (Centre œcuménique d'entraide), CSF (Confédération syndicale des familles), GREF (Groupement des retraités éducateurs sans frontières), Ingénieurs sans frontières, Peuples solidaires, Photographes sans frontières, Secours catholique, Solidarité Provence Amérique du sud, Terre des hommes.

autresommet@club-internet.fr
Tél. 06 08 67 08 82


3 - LE DELEGUE GENERAL DU FRONT NATIONAL VEUT PROCEDER AU PREMIER AUTODAFE SUR LE NET

13 octobre 2000 - Le Front national peut-il expurger les bibliothèques électroniques des livres et articles qui retracent son histoire ? C'est la question qui se pose après que Carl Lang, délégué général du parti d'extrême droite, ait déposé une plainte contre la Bibliothèque électronique du Réseau Voltaire. Le député européen entend empêcher la consultation d'une notice biographique le concernant, parue il y plus d'un an, en juin 1999, et qu'il n'avait pas contesté dans les délais légaux bien qu'il en ait eu connaissance. L'affaire sera plaidée en audience publique, le 8 novembre 2000 à 14 h, devant la XVIIe chambre du TGI de Paris.

La Bibliothèque électronique du Réseau Voltaire est un site d'information unique en France. Des associations et des journalistes s'y sont regroupés pour mettre gratuitement à la disposition du public les archives de leurs publications. Un moteur de recherche interne permet au citoyen de croiser diverses sources relatives aux libertés et à la laïcité. Outre une banque de données de plus de 6500 articles, la Bibliothèque électronique du Réseau Voltaire présente une sélection de plus de 1000 liens externes, classés par dossiers thématiques. Enfin, la Bibliothèque électronique du Réseau Voltaire propose par e-mail un service hebdomadaire gratuit de veille documentaire.

Consultez la Bibliothèque électronique du Réseau Voltaire :
http://www.reseauvoltaire.net


4 - CHOMEURS EN LUTTE

Manifestation à l'appel de AC!
13 Jeudi 9 novembre  : pour une prime de Noël de 3000 f. versée automatiquement chaque année, en attendant un revenu minimum garanti pour toutes et tous égal au SMIC à 10h à Marseille aux Réformés (haut de la Canebière) à 10h.

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L'argent tombé de la poche des chômeurs

Au-delà de la renégociation de la convention UNEDIC, c¹est la précarisation généralisée du monde du travail que le MEDEF et ses alliés entendent imposer, aux salariés comme aux chômeurs.

La précarisation généralisée, c'est :
a.. La dégressivité des indemnisations.
b.. Rendre responsables les chômeurs de leur sort.
c.. Toujours rien de prévu pour les moins de 25 ans.
d.. L'état, premier employeur de précaires avec les emplois jeunes, CES et autres.

L'UNEDIC a une cagnotte de 70 milliards réalisés sur le dos des chômeurs et des salariés (par dégressivité des allocations, la non-indemnisation des précaires avec des contrats de moins de quatre mois, les radiations…). Cet argent doit revenir aux chômeurs et non pas servir à baisser les charges patronales. En France, 4ème puissance économique mondiale, les profits n'ont jamais été aussi importants et la misère se porte bien.

Contrairement à ce que dit Laurent Fabius, Ministre de l'économie et des Finances, les baisses d¹impôts et les cadeaux vont aux plus riches. Rien n'est prévu pour l¹augmentation des minima sociaux, l'exonération de la taxe d¹habitation, ou de la redevance télé pour ceux qui sont en dessous du SMIC. D. Strauss Kahn a fait bénéficier au couturier Karl Lagarfel d'une diminution d'impôts de plusieurs milliers de francs, alors que pour les plus pauvres c'est l'huissier qui frappe à la porte pour enlever ce qui reste. Nous constatons un manque de concertation et d¹action des associations politiques et syndicales alors que la mobilisation devrait être unitaire.

Le plan concerne aussi les salariés.

Sans les mobilisations, sans les manifs, sans l'action collection collective, nous ne gagnerons rien. Nous comptons sur les syndiqués qui sont contre le Plan d'Aide au Retour à l'Emploi pour exiger avec nous :
a.. La réduction du temps de travail à 30 heures par semaine sans baisse de salaire.
b.. Le droit à la formation toute la vie.
c.. Des revenus et une retraite décents pour tous, salariés ou sans emplois.
d.. La transformation de tout emploi précaire en contrat à durée indéterminée, dans le public comme dans le privé.
e.. Le refus des expulsions, des coupures d¹eau ou de courant et pas seulement pendant l'hiver.

Ceux qui sont intéressés par cette mobilisation peuvent nous contacter :
A Rouen
Maison des Associations
6, rue de Carville
76000 Rouen
02 35 15 08 66

A Bolbec
112, rue des martyrs
76210 Bolbec
02 35 39 85 12

Au Havre
97, rue Michelet
76600 Le Havre
02 35 19 00 76.

Nous invitons toutes les forces à envisager des initiatives communes contre l'Europe du fric, des multinationales, le FMI, l'OMC. C'est pour cette même raison que nous les invitons à converger vers Nice les 7 et 8 décembre 2000.

Le PARE veut culpabiliser et régenter les chômeurs. N¹acceptons pas cette régression sociale. acbolbec@hotmail.com

Appel signé d'AC 76 du 27 octobre.


5 - TUNISIE : 5eme congrès de la Ligue tunisienne de défense des droits de l'homme -LTDH- (28-29 octobre 2000) : Victoire des partisans d¹une ligue indépendante

Le 5eme congrès de la LTDH, réuni les 28 et 29 octobre 2000, six ans et demi après le précèdent congrès de 1994, s'est solde, le lundi 30 octobre par l'éclatante victoire des candidats défendant une ligue indépendante.

Regroupant les membres du comité directeur sortant et les comités ( 7 membres par comité) des 41 sections, le 5eme congres s'est ouvert le samedi 28 octobre 2000 en présence de quelques 260 délègués représentants les 4000 adhérents de la LTDH.

A l'issue du vote pour l'élection au Comité directeur les candidats de l¹alliance regroupant les «autonomes» ont emporte l'ensemble des 25 sièges . Aucun membre du rassemblement constitutionnel démocratique (RCD), le parti gouvernemental, n¹a été élu Sur les 25 membres du nouveau comité directeur, 3 sont membres fondateurs du Conseil national pour les libertés (CNLT) jusqu' ici non reconnu par les autorités.....

Ce congrès, qui a constitué un moment décisif de la bataille pour l¹autonomie et la consolidation de la LTDH, a débattu des thèmes suivants : L'autonomie, l¹observation et les investigations sur les violations des droits humains et leur dénonciation, la lancinante question de la torture, les délais et les conditions de garde a vue, le droit de la LTDH d¹ester en justice et de se porter partie civile, la lutte contre l'impunite, le développement des interventions de la LTDH au niveau des mécanismes onusiens, ceux de l'OUA et du partenariat euromediterraneen relatifs aux droits de l'homme, la lutte pour l'égalité en particulier homme-femme, contre toutes les formes de discrimination, l'accès et l'exercice effectif de la citoyenneté, les droits des travailleurs émigrés, la solidarité agissante avec les peuples en lutte contre l'occupation sioniste en Palestine, et contre l¹embargo en Irak, les droits économiques et sociaux a l'ère de la mondialisation, les libertés d¹association, d'opinion, de conscience, la revitalisation de la presse et les médias et leur indépendance, l'amnistie générale des détenus politiques et d¹opinion, l¹appel au soutien aux grèves de la faim de ces derniers avec les conséquences tragiques qui en découlent, l¹action de promotion et d¹éducation aux droits de l¹homme, la consolidation et le développement de l¹action inter associative autonome.

Source : C.R.L.D.H. Tunisie
Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l'Homme en Tunisie
21 ter rue Voltaire
75011 Paris
Tel : (33)321964099 -
Fax : (33) 3 21964307
E-Mail : crldht@aol..com
http://www.maghreb-ddh.sgdg.org
membre du Réseau Euro-méditerraneen des Droits de l'Homme


6 - ELECTIONS MUNICIPALES 2001 L'indispensable indépendance politique...

- Aubagne : "Ballon Rouge" constitue une liste...

Ballon Rouge va constituer une liste pour les élections municipales de 2001, pour présenter une alternative entre la droite locale et la « gauche délavée ».
Notre expérience nous autorise aujourd'’hui à nous exprimer en chorale ouverte, démocratique, impertinente, critique, sur l¹évolution de la politique de la ville et plus largement de notre société.
La commune est le premier échelon de la vie politique. On doit y débattre, outre de questions financières volontairement obscurcies, outre de la circulation routière, outre de la santé du commerce local, de tout ce qui concerne la population aubagnaise, et en particulier des décisions prises « en haut lieu ».
Depuis des décennies, les mandatés veulent nous persuader que la politique est une affaire de spécialistes. Que nenni! C'est l’affaire de TOUS!
Quand nous parlons des solidarités contre les inégalités sociales, de la démocratie, du droit à la parole dû à chacun, d¹un cadre de vie décent pour tous, cela concerne la commune et la dépasse largement.
Nous allons du local au global.
D'aucuns s'amusent à dire avec mépris que nous sommes dans le meilleur des cas, des rêveurs coupés des réalités. Peut-être, mais lorsque La Provence nous incite à continuer à « encore faire rêver », c¹est un compliment. Les misères sont bien réelles, en parler est plus courageux qu'irréaliste. Quant à réfléchir au moyen de les atténuer, c'est la moindre des décences. L'utopie d¹aujourd¹hui est la réalité de demain. Nous encourageons tous ceux qui grognent, qui sont en colère contre les dérives politiques et sociales actuelles, à venir partager notre projet.

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Marseille : Communiqué de presse

Pour des listes 100  % à gauche ! Marseille Populaire er Rebelle !

Le bilan de Monsieur GAUDIN, Maire de Marseille et de ses amis est édifiant :
Une ville profondément touchée par la crise économique et sans aucun projet social.
Le PS et ses alliés n'ont pas été capables de mettre sur pied une alternative crédible qui réponde aux enjeux de la situation. C'est pourquoi, la LCR et Résister ont décidé de présenter des listes communes aux élections municipales.
Nous entendons rassembler toutes celles et ceux qui ne renoncent pas et qui résistent quotidiennement aux conséquences du capitalisme.
Nous appelons toutes celles et tous ceux qui se mobilisent pour faire progresser les exigences de justice sociale, de lutte contre les discriminations, de solidarité internationale et pour une écologie radicale, à se joindre à nous.
Nous avons pour ambition de pouvoir construire l'avenir en gardant de cette ville ce qui fait son histoire : générosité, ouverture, sens de la justice, esprit éternellement rebelle à l'autorité arbitraire et inique.

Jeudi 2 novembre 2000
Pour la LCR : Samuel JOHSUA
Pour "RESISTER !" : Alain CASTAN

Prochaine réunion de travail : mardi 14 novembre à 18h 30 à l¹Espace Caraïbe 5 rue St Pierre (5°)

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Miramas "Miramas Ensemble", qui avait réalisé plus de 16% en 1995, présentera une liste.

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Vitrolles : Situation difficile où la gauche gouvernementale totalement désunie n¹a tiré strictement aucune leçon de la défaite. Depuis des mois le PS et le PC se dispute la tête de liste. Pour le moment la rupture semble consommée. Le socialiste Tichadou a annonce sa candidature et Alain Hayot s'est fait investir par des "assises citoyennes" regroupant essentiellement les militants du PC et ses sympathisants. A noter que les amis de l'ancien maire socialiste Anglade soutiennent Alain Hayot!. Tenant comte de la situation particulière de Vitrolles le collectif local de "Résister !" avait fait des propositions pour un rassemblement unitaire au-delà des partis. Devant l'échec de cette démarche la présentation d'une liste indépendante est à l'étude..
Il se réunit tous les lundis à 20h30.

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D'autres initiatives existent ailleurs, n'hésite pas à nous les faire connaître.


7 - COURRIER

A propos de l¹esclavage moderne...

Pardonnez-moi de vous dire mon désaccord dans votre façon d'appeler le cas scandaleux de ces malheureux exploités d'une façon ignominieuse : il ne s'agit pas d'esclavage ... même moderne. Certes le souffle est coupé quand on découvre ces situations et les mots manquent pour les décrire. Alors on prend les pires, ici "esclavage". On oublie simplement que ce faisant on banalise symétriquement le véritable esclavage qui des siècles durant a constitué un authentique génocide dans des conditions que je n'ai pas besoin, à vous, de décrire, et qui, quelle que soit l'horreur d'aujourd'hui pour ces damnés de la terre, ne sera jamais assimilable à la terreur que vécurent les Africains, razziés par arabes et bons-chrétiens-blancs d'Europe ou d'Amérique, et auxquels nos nations doivent l'essentiel de leur expansion économique d'alors, et par conséquent d'aujourd'hui.

Et je pense que dans cet amalgame vous contribuez involontairement, et certes d'une façon très mineure (ceux qui refusent de le reconnaître n'ont hélas pas besoin de cet amalgame pour argumenter) au retard que met notre République à le proclamer solennellement.

Le gauchiste ancien soixante huitard que je suis, se dit aujourd'hui que les malheureux d'Oradour-sur-Glane auraient préféré sans doute se trouver devant une compagnie de CRS-SS du quartier latin. Même si l'on peut toujours se demander, "à l'extrême", si ces derniers, dans des circonstances semblables, ne se seraient pas comporter comme d'authentiques SS ... mais cela est une autre histoire. La vraie n'a pas lieu d'être réécrite, et surtout pas avec des mots très gravement chargés de sens.

Je sais bien sûr que votre bonne foi est totale, et je partage bien souvent vos démarches, mais les mots et les symboles ont leur importance, et là je n'ai pas accepté. Tant mieux pour le débat.

Amitiés.

Henri ROSSI

 

 

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