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LA LETTRE DE RESISTER - N°25
12 novembre 2000

 

SOMMAIRE
    • 1 - ESPAGNE (Ceuta et Melilla) : Exactions contre des enfants - Appel urgent
    • 2 - MAURITANIE: Silence complice ou indifférence? .
    • 3 - CHINE : Mc Donalds embauchait 400 enfants de moins de 14 ans entassés dans 18 m2
    • 4 - ELECTIONS MUNICIPALES 2001 : L'indispensable indépendance politique...
    • 5 - POINT DE VUE : Mensonges officiels au service de la vérité officielle (Patrick Mignard)


1 -ESPAGNE (Ceuta et Melilla) : Exactions contre des enfants.

Appel urgent

Organisation mondiale contre la Torture (OMCT)
EXACTIONS ENFANTS
Cas ESP 021100.EE

Le Secrétariat international de l'OMCT requiert DE TOUTE URGENCE votre intervention au sujet de la situation suivante dans les communautés autonomes de Ceuta et Melilla en Espagne.

Brève description de la situation : le Secrétariat international de l'OMCT vient d'être informé, par diverses sources fiables, de l'arrestation, de la détention et, dans certains cas, de la torture et mauvais traitements présumés de plusieurs enfants de la rue d'origine marocaine à Ceuta et Melilla.

Selon l'information reçue, environ une centaine d'enfants de la rue de Melilla risquent d'être refoulés ou déplacés soit dans les quartiers périphériques, soit à la frontière de Tarajal, comme cela aurait déjà été le cas à d'autres occasions.

A Ceuta, toujours selon cette même source, les enfants sont souvent emmenés dans des fourgons de police au centre ville. Ils seraient fréquemment harcelés lors de leur détention et certains d'entre eux auraient été maltraités non seulement par des policiers, mais également par les éducateurs qui gèrent les centres du Volontariat Islamique d'Action Sociale (VIAS), une institution d'assistants sociaux qui serait, selon l'information reçue, de tendance intégriste.

Des dénonciations confirment l'arrestation et l'expulsion illégales de mineurs, ainsi celle présentée par un groupe de policiers de la ville de Ceuta, le 5 octobre 1998. Dans cette dénonciation, les policiers font état de l'expulsion de mineurs hors du territoire national, sans avoir été entendus du fait qu'ils ne disposent pas de l'assistance d'un interprète et par conséquent, pas non plus d'une assistance juridique. D'autre part, des représentants du gouvernement local ainsi que le délégué du gouvernement de Melilla auraient récemment déclaré qu'ils pourraient, dans un futur proche, expulser - "par manque de moyens pour les entretenir"- 60 enfants qui ont grandi dans les rues. Le Secrétariat international de l'Organisation Mondiale contre la Torture (OMCT) est particulièrement préoccupé par cette situation, notamment en ce qui concerne l'intégrité physique et psychologique de ces enfants de la rue. L'OMCT appelle le gouvernement espagnol à les protéger comme tout autre enfant espagnol, sans discrimination aucune quant à leur origine nationale, leur race ou leur statut social et ce, en conformité avec la Convention relative aux droits de l'enfant.

Actions requises :

Nous vous prions de bien vouloir contacter les autorités espagnoles leur demandant :
1. de prendre toutes les mesures nécessaires afin de garantir l'intégrité physique et psychologique de tous les enfants de la rue, et plus particulièrement ceux de Ceuta et Melilla ;
2. d'ordonner une enquête exhaustive et impartiale quant à la présumée arrestation arbitraire et mauvais traitements afin de prévenir leur répétition ainsi que d'identifier et sanctionner les responsables ;
3. de mettre immédiatement fin au harcèlement et à la persécution de tous les enfants de la rue et plus particulièrement des enfants de la rue d'origine marocaine ;
4. de garantir le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales dans tout le pays, conformément aux lois nationales et normes internationales, et plus particulièrement à la Convention relative aux droits de l'enfant et à la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants.

Adresses :

  • Presidencia del Gobierno, S.E. D. José María Aznar Lopez, Complejo de la Moncloa - 28071 Madrid.
  • Portavoz del Gobierno, Dr. Pio Cabanillas. Fax: (+34) 91 321 40 30
  • Director del Gabinete de la Presidencia, D. Carlos Aragones Mendiguchia, Complejo de la Moncloa - Madrid. Fax : (+ 34) 91 390 03 56
  • Ministro del Interior - Jaime Mayor Oreja Paseo de la Castellana, 5 - 28071 Madrid. Fax : (+ 34) 91 522 15 38/(+ 34) 91 522 58 65
  • Defensor del Pueblo - Fernando Alvarez de Miranda y Torres Eduardo, 31 - 28071 Madrid. Fax: (+ 34) 91 308 11 58
  • Consejo General del Poder Judicial - Presidente Francisco Javier Delgado Barrio Marques de la Ensenada, 8 - 28071 Madrid. Fax: (+ 34) 91 310 03 06
  • Fiscal General del Estado - Jesús Cardenal Fortuny, 4 - 28071 Madrid. Fax: (+ 34) 91 319 33 17
  • Ministro de Asuntos Exteriores - Juan Abel Matutes Plaza de la Provincia, 1 - 28071 Madrid. Fax: (+ 34) 91 366 38 56
  • Ministro de Justicia, Dr. Angel Acebes Paniagua. Fax.: (+ 34) 91 390 22 68 Tribunal Tutelar de Menores de Melilla. Fax: (+ 34) 95 268 05 29
  • Tribunal Tutelar de Menores de Ceuta. Fax: (+ 34) 95 651 36 34
  • Représentations diplomatiques de l'Espagne dans vos pays respectifs.

Veuillez nous informer de toute action entreprise en citant le code de cet appel dans votre réponse.

Genève, le 2 novembre 2000

Source : Trouble (Bulletin de la commission socialiste de solidarité internationale) CP 343 CH-1211 Genève 4 - Tel/fax +41 22 735.88.27 E-mail : holenweg@vtx.ch


2 - MAURITANIE : Silence complice ou indifférence ?

Il ya des pays dont on parle peu. La Mauritanie est de cela. La dictature militaire du Colonel Ould Taya peut y sévir sous le couvert d'un pseudo-multipartisme sans que cela n'offusque grand monde.

Par exemple cette dépêche de l'AFP :
"AFP International - Mercredi 8 Novembre 2000 - 16:12 GMT - 17:12 Heure Paris Mauritanie-PO Nouveaux heurts lors d'une manifestation à l'université de Nouakchott. NOUAKCHOTT, 8 nov (AFP). De nouveaux heurts ont opposé mercredi les forces de l'ordre aux étudiants de l'Université de Nouakchott qui manifestaient en soutien au "peuple palestinien martyr", ont indiqué des témoins. Plusieurs personnes ont été légèrement blessées et plusieurs autres interpellées, selon les mêmes sources. Les étudiants ont lancé des pierres sur les policiers et détruit les vitres de voitures qui passaient devant l'établissement, avant d'être violemment dispersés par la police, ont précisé les témoins. Les forces de l'ordre ont fait usage de gaz lacrymogène et de matraques pour déloger les étudiants embusqués dans un bâtiment en construction dans l'enceinte de l'université, a-t-on encore indiqué. Des heurts similaires avaient eu lieu la semaine dernière à l'université, où les manifestants avaient notamment égorgé une colombe en signe de solidarité avec l'intifada palestinienne. " est passé presque totalement inaperçue.

De nombreuses autres manifestations ont été violemment réprimées ces derniers temps.

Le 28 Octobre dernier, le Colonel Ould TAYA a décidé la dissolution de l'Union des Forces Démocratiques / Ere Nouvelle, principal parti d'opposition. Le 9 novembre il a procédé à une vague d'arrestation parmi ses principaux dirigeants.

De son côté le Bureau Exécutif de l'UFD/EN dans une déclaration du 10 novembre 2000
- exige la libération immédiate des détenus et la cessation des actes de provocation et de harcèlement contre les militants de l'opposition et de l'UFD/EN en particulier ;
- exhorte ses militants à la mobilisation active et les convie à résister, par tous les moyens, contre l'arbitraire du régime ;
- appelle le peuple mauritanien tout entier à s'unir dans un grand élan national et à lutter pour l'instauration d'une démocratie véritable en Mauritanie fondée sur l'égalité, la justice et le respect du droit des citoyens ;
- rend le pouvoir seul responsable des conséquences de sa politique aveugle de répression et d’étouffement des libertés.


3 - CHINE : Mc Donalds embauchait 400 enfants de moins de 14 ans entassés dans 18 m².

La majorité des 400 travailleurs qui produisent les jeux destinés aux Joyeux Repas (Happy Meals dans les restaurants français) des McDonalds n'ont pas encore 14 ans. La journée de travail est de 16 heures tous les jours de la semaine et ils dorment entassés dans des chambres tout près dela manufacture.

Cette fabrique a été découverte par le South China Morning Post grâce à une information du Comité Industriel Chrétien dont le siège est à Hong Kong.

La fabrique City Toys est située aux environs de Shenzhen dans le sud de la Chine.

Les jeunes ont seulement deux jours libres par mois mais ils ne peuvent sortir de la zone parce qu'il n'y a aucun transport vers la ville. Les dortoirs ont une surface de 18 mètres carrés, sans services sanitaires et les lits n'ont pas de matelas. Quinze jeunes dorment dans chaque pièce.

Une jeune travailleuse a raconté au journaliste qu'elle n'avait pas encore 14 ans mais qu'elle avait reçu de l'aide pour falsifier ses documents d'identité.

Wang Hanhong, un autre de ces jeunes, a raconté que ses parents n'aimaient pas qu'il travaille chez City Toys mais qu'il devait le faire pour pouvoir les soutenir. Le plus étrange selon le représentant du syndicat c'est que tous dans la région savent que ces jeunes falsifient les documents pour augmenter leur âge, même si on peut voir facilement qu'ils n'ont pas 12 ans.

Le divertissement dans les temps libres consiste en des films "sales" et le contact avec les parents est difficile puisqu'il n'y a qu'un téléphone généralement brisé.

Mats Lederhausen, membre de la direction internationale de McDonalds s'est montré très surpris de la découverte de la fabrique même si les jouets pour les Joyeux Repas sont commandés directement à la Chine.

Pour couronner le tout, le gérant de City Toys a déclaré qu'il n'était pas au courant de la présence d'une force de travail infantile dans la fabrique. Le gérant de McDonalds en Suède, Anders Bylund, s'est montré lui aussi très surpris et il a imploré Dieu que ce ne soit pas vrai.

Les jeunes travailleurs de City Toys racontent que les symptômes les plus communs sont: les crampes, les douleurs à la poitrine, les maux d'estomac et de tête, des étourdissements permanents de même que des infections bronco-pulmonaires, des diarrhées et des parasites.

Source :
Site Protesta : http://www.multimania.com/protesta
E-mail: protesta@wol.be

South China Morning Post, Août 2000


4 - ELECTIONS MUNICIPALES 2001 : L'indispensable indépendance politique...

Vitrolles : Communiqué du Collectif de Vitrolles de "Résister!"

Chacun sait que le Mouvement ³Résister!² s¹est créé il y a un an sur le rejet de la politique de la gauche gouvernementale que l¹on distingue de moins en moins de celle de la droite.

Les militants de Vitrolles de ³Résister!² n¹avaient pas attendu 1995 ou 1997 pour dénoncer les dérives de la municipalité précédente et les dangers qu¹elle faisait courir à notre ville.

Ils espéraient, sans trop y croire, que quelques leçons en seraient tirées, que pour chasser l¹extrême droite de notre commune, une démarche nouvelle apparaîtrait associant la population au choix des objectifs et des candidats.

Or nous assistons depuis des mois au spectacle lamentable du choc des intérêts étroits des partis et des ambitions personnelles.

En cherchant à imposer son candidat comme tête de liste sans aucune concertation le Parti socialiste a, une fois de plus, manifesté sa volonté d¹hégémonie tandis que le Parti communiste trouvait le moyen de faire valider par des "assises citoyennes" la candidature autoproclamée de son représentant.

Les militants de ³Résister!² se refusent à entrer dans de telles pratiques.

Ils renouvellent leur volonté d¹aboutir à une liste de rassemblement à condition que tout le monde accepte de s¹asseoir en même temps à la même table et que pour commencer, au moins provisoirement, le PS et le PC acceptent de retirer leurs candidats à la tête de liste.

Dans le cas contraire les militants de ³Résister!² annoncent qu¹ils seront présents à l¹occasion des élections municipales. Ils appellent toutes celles et tous ceux qui refusent les diktats des partis de la gauche gouvernementale, à la constitution d¹ une liste conforme aux valeurs de la gauche et capable de tourner la page des années noires que nous venons de vivre. Ils désignent pour cela René AGARRAT comme porte-parole.

A Vitrolles le 07 novembre 2000

Contact :
René AGARRAT
Téléphone : 0685754323
E-mail : renagarrat@voila.fr


5 - POINT DE VUE

Mensonges officiels au service de la vérité officielle Sérieusement, qui peux croire aujourd'hui aux rapports officiels ? Quel citoyen conscient et responsable peut imaginer que l'Etat nous dit la vérité sur le nucléaire, le sang contaminé, les marées noires, la vache folle, les poulets à la dioxine, les OGM, le dopage des sportifs, la catastrophe du tunnel du Mont Blanc, le réchauffement de la planète, le nombre de chômeurs,... bref sur tout ce qui nous touche tous les jours et met en péril les générations à venir ? On en est arrivé à un tel point que, pour donner une information qui se veut crédible, on fait appel à ... des laboratoires indépendants. Un comble ! Même l'Etat n'hésite pas à faire référence à ces laboratoires pour se faire croire des citoyens... ce qui est en fait un aveux de sa propre faillite sur le plan de la crédibilité. Comment et pourquoi en est-on arrivé là ?

Culte du secret et préservation du système

La vérité officielle n'est que mensonge. Ce pourrait-être aujourd'hui un des slogans de la République. Pour comprendre cela il faut revenir à des définitions élémentaires que les discours politiciens occultent tous les jours un peu plus. L'Etat, comme on essaye de nous le faire croire, n'est pas cette machine rationnelle et moralement irréprochable, ayant pour but le bonheur des citoyens. Sa mission essentielle est de faire en sorte que le système économique, dont il est le garant fonctionne sur les bases qui sont les siennes: la valorisation du capital. Pour atteindre cet objectif il a, à sa disposition, toute une palette de possibilités appelées politiques et économiques, pouvant se décliner en politiques sociales, financières, budgétaires,... Or, ce système est loin d'instaurer l'harmonie entre les membres et groupes de la collectivité. Il est essentiellement générateur, malgrè une capacité de production colossale, d'inégalité, de gaspillage et de frustration, non pas par ce qu'il est victime de dysfonctionnements mais pour des raisons structurelles liées à sa nature: le salariat.

Le premier des mensonges de l'Etat est de cacher cette réalité sous un discours totalement démagogique que l'on nomme aujourd'hui la "pensée unique", que l'on nommait il y a quelques années, l'"idéologie dominante". Tout n'est donc pas bon à dire aux citoyens. La politique du secret, ce n'est pas nouveau mais elle prend aujourd'hui des proportions nouvelles et inquiétantes et ce pour deux raisons :
- la multiplication des risques sanitaires (sang contaminé, vache folle,...), écologiques (couche d'ozone, marées noires,...) est aujourd'hui considérable comparé aux périodes antérieures. Catastrophes très graves pour le présent mais aussi pour le devenir des générations futures.
- dans une société aux moyens de communication surdéveloppés, tout fini par se savoir. Il n'y a plus de "secrets absolus" mais des "secrets de polichinelle".

Que l'exercice du pouvoir entraîne un goût et une pratique du secret, n'est un secret pour personne... c'est évident, mais il ne s'agit pas simplement d'une simple dérive psychologique de la part des dirigeants, il s'agit d'une véritable attitude politique. En effet, tout avouer aujourd'hui impliquerait une prise de conscience collective sur les raisons de telles dérives et catastrophes, situations dues au fait que sont privilégiés les intérêts du capital (les dividendes des actionnaires) au détriment des intérêts de la collectivité. . Or cela l'Etat ne peut le tolérer au risque de mettre en péril, par sa remise en question, l'existence même du système d'économie de marché dont il est le garant. Il suffit de voir les conséquences politiques d'une prise de conscience citoyenne sur les OGN et la mal bouffe.

La faillite du politique

On comprend dés lors les dégâts que peut organiser une telle situation sur les rapports entre politiques et citoyens. La chose est d'autant plus grave que cette défiance s'exerce aujourd'hui vis à vis de politiques qui bénéficient d'une légitimité populaire. Dans le cas d'un système autoritaire, avec un pouvoir illégitime on pourrait arguer du manque de légitimité pour effacer la défiance. Or ce n'est pas le cas en France et dans la plupart des démocraties parlementaires. La défiance au regard du pouvoir se fait dans le cadre de la reconnaissance de sa légitimité. Autrement dit le discours du politique, même s'il est mensonger peut toujours se justifier aux yeux des citoyens à partir de sa propre légitimité, car issu d'eux. C'est le concept même de citoyenneté qui est atteint dans son fondement.

C'est ce qui explique aujourd'hui le profond désarroi des citoyens qui ne trouvent plus, devant le verrouillage du pouvoir par la classe politique, que le refuge dans l'abstention ou le vote désabusé... on vote pour celui qui semble le moins mauvais ou le moins corrompu. C'est le manque de perspective politique qui stérilise toute action. Le discours dominant sur le caractère "indépassable de l'économie de marché"... (c'est ainsi, il faut faire avec!...) bloque toute avancée politique. C'est tout un réapprentissage de l'analyse, de la critique et de l'action politique que nous devons redécouvrir... action d'autant plus difficile qu'elle s'attaque à un pouvoir qui a une légitimité. Légitimité usurpée par le verouillage des institutions et des moyens de communication (seuls les grands partis ont des chances de se faire connaitre et de se partager le pouvoir), mais légitimité tout de même.

Que faire ?

Le temps est passé des complaisances et des alliances tactiques à but électoral. Notre action doit porter sur deux axes :
-procéder à une critique radicale du fonctionnement du système d'économie de marché. En particulier faire l'analyse de ses limites en matière de statut du travail (problème du chômage et de l'exclusion), des dangers qu'il représente pour l'environnement (problème de la survie de la planète si l'on continue sur des critère de fonctionnement marchands: rentabilisation du capital) et des inégalités qu'il génère.
- procéder à une critique radicale des la gestion politique de ce système aussi bien de la part de la droite néo libérale, ce qui est simple, que d'une gauche soit disant progressiste mais qui a fait le choix de la gestion de ce système. Il faudra se débarasser une bonne fois pour toute de nos réticences à appeler un chat, un chat et à condamner publiquement une politique de gauche qui n'a plus rien à voir avec ce qui fut son histoire: la défense des exploités et opprimés.

Alors, et seulement alors, pourra se dégager une force politique autonome par rapport aux organisations gestionnaires, mouvement citoyen ou autre, peu importe le nom, qui posant les bonnes questions, pourra faire avancer la lutte contre un système qui mène l'humanité droit dans le mur.

Il est évident que nous ne ferons pas évoluer les organistaions politiques qui aujourd'hui gèrent ce système et ont parfaitement intégré le discours dominant (exemple: le double discours d'un GAYSSOT à propos du service public, ou la gestion de la catastrophe de l'Erika), ou le refus du moratoire sur les farines animales, manifestement pour sauvegarder les intérêts économiques des puissants lobbies de l'agoalimentaire. Nous avons par contre un travail d'explication à faire vis à vis des militants les moins bornés (il y en a) de ces organisations pour qu'ils mettent en conformité leurs idées, qui sont souvent proches des notres, et leur engagement. Nous devons nous fixer comme objectif, rien moins que, la désagrégation des partis de gauche qui tiennent un double discours particulièrement nocif pour la lutte contre ce système.

Etre citoyen (ne) c'est aujourd'hui dénoncer ces pratiques, c'est contruire un mouvement citoyen qui, au délà des pratiques politico-maffieuses, fait de la répartition égalitaires des richesses de la planète et de la préservation de l'environnement, l'objectif principal auquel doit se soumettre tout appareil économique. Une des premières luttes à mener est la défense du service public qui rompt avec la logique de la rentabilité et qui est menacé par la logique financière.

Patrick MIGNARD
Fédérer et libérer

"Fédérer et libérer"
Bulletin d'initiative politique et de résistance sociale
8 impasse de Bagnolet
31100 Toulouse

E-mail fedetlib@multimania.com
Site : http://www.multimania.comm/fedetlib/

 

 

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